Peinture et méditation

Ouverture à recevoir. Rester avec soi-même.

Se relier pour incarner.

Etre en accord avec ce que je sens. Etre en harmonie avec ce que je ressens.

La tête et les sens fonctionnent ensemble dans l’acte de recevoir et de donner, de recevoir et de peindre.

Temps de regard et d’observation : l’intelligence du regard consiste à regarder ce qui est à « transmuter » en conscience et en lumière. Dehors ou dedans.

« Rester fidèle à tout germe dépensé et sentir ce qui apparaît » Etty Hillesum.

Veiller et regarder, fidèle à soi-même… L’inspiration, semble-t-il, c’est se remettre à…

Je suis habitée par les arbres, en particulier par le grand tulipier de Virginie du parc de Procé, il me hante dans mes méditations, dans mes rêves nocturnes, je l’habite, il m’habite.

Je vois sa ramure auréolée de lumière, pendentifs de cristal, diamants, fils de lumière d’or, tout est frémissant, l’air est traversé de rayons de lumière colorée.

L’enfant en moi est au « paradis terrestre », je flotte au milieu des nuages gris-bleus à gauche, la pluie châtoie dans la lumière et à droite, les champs humides irradient sous ses rayons. Je me laisse guider.

Peindre en restant dans la vibration, garder la Vibration et non rentrer dans l’illustration… Accueillir cette félicité comme un état naturel.

Degrés d’incandescence de vie, conscience d’une germination permanente et renouvelée…

Je constate une constante dans la composition : un espace vide au centre ! Une aspiration à y entrer…

« Du vide naît le plein ».

L’esthétique me quitte pour laisser chanter à travers moi.

Eternité dans l’instant, l’infini dans le présent. Haute magie du vivant.

Dans l’œuvre, le flux de la vie continue, tout peut bouger… Je m’accueille dans mon ressenti, chaque fois c’est différent, plus subtil.

Et parfois, une secousse cosmique fait naître un geste sûr, fort, délié, une spirale-fougère-escargot-mandala… une expansion physique, cellulaire et des frissons neufs affleurent sur ma peau mature.

Arts Papier : Virevolte

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Virevolte : 5 variations (2016)

Ces cinq variations sont la suite du travail sur « Le Souffle ».

« Tout vit, tout vibre ! ». La pulsation de la Vie à peine audible, s’affirme peu à peu… le rythme devient plus ample, perceptible enfin.

Pour entendre et prendre le tempo, la préparation des papiers, des encres, de la palette des couleurs, est nécessaire : temps de méditation, temps de respiration pour entrer dans la « virevolte ».

Le pinceau est le prolongement de la main, le prolongement de l’âme. Il tournoie à vide sur la feuille vierge dans un premier temps. Puis la forme apparaît à l’eau claire, esquisse de pleins et de vides.

Le rythme intérieur s’impose enfin, les pinceaux plongent dans les godets d’encre et de couleurs et tournoient sur la feuille en une danse libérée.

Le grand format est né de la fascination d’une porte ancienne d’un palais de Jalsamer, cette ville au bord du désert de Thaar, dans le Rajasthan. Par cette porte sont apparues des volutes, comme des mirages. C’est le désert tout entier qui vibre.

Les petits formats pourraient s’intituler : « Les fruits du désert ». Là s’opère une sorte de bascule… le désert verdoie. Des virevoltes au bout du pinceau, surgit la rondeur des raisins.

Passage de l’aridité à la fécondité.

Arts Papier 2016

En octobre, une exposition en cachera une autre ! Avant mon exposition à la librairie Durance, je participerai à l’exposition collective « Les Arts Papier » du jeudi 6 au dimanche 9 octobre qui se tiendra à l’ancienne Manufacture des Tabacs à Nantes.

Le vernissage  aura lieu le mercredi 5 octobre de 18h à 22h. Je vous y attends !

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